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Molecule : Climax - 25 Mars 2009 - Underdog records

Climax
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Note du chroniqueur :
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Tracklist :

1. Climax

2. Faluja

3. Mistery Train

4. Bug

5. Daims

6. Ambush

7. Dolores

8. Stereo

9. Society

10. Sweet Message

11. Let Them Go

12. Suspicion

13. Sirènes

14. Beware

15. Lord

Notes de la rédaction :
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L'avis de la rédaction :

Le dernier des irréductibles ? Alors que les plus récentes compositions des principaux groupes français à l'origine du renouveau du dub dans l'hexagone tendent à glisser vers des sonorités rock très prononcés, Molecule affiche sa fidélité à la formule. Force est aussi de reconnaître que celle sortie de son éprouvette, parfait assemblage de dub, élctro, hip-hop, est tout à la fois détonante, puissante, hypnotisante. Un dub hybride affranchi des convenances du style.

Alors pourquoi changer une formule qui a reçu un accueil unanimement positif de la critique, et notamment de l'un des hebdomadaires culturels de référence : Télérama ? Il est tellement rare d'y voir croquer des artistes de la scène alternative et underground, qui plus est française, qu'on se dit que Molécule doit bien appartenir à une catégorie à part. L'un de ces chimistes qui, dans son laboratoire, à force de bidouiller, triturer et malaxer des sonorités et influences aurait trouvé la combinaison musicale qui transformerait une cacophonie en symphonie. Ok, ok... si Molecule n'est peut-être pas (encore ?) le Mozart de l'électro-dub, ses deux premières compositions, " Part of you " et " In Dub V1.0 " ont dévoilé l'étendu de sa créativité et de son potentiel. Deux albums au groove puissant et crescendo. Alors, après l'intermède " Worshop " (EP de 5 titres, dont deux repris dans ce troisième album), quand on découvre le titre de ce troisième album, Climax, on se laisse à imaginer le degré d'intensité et de force musicale qu'il va dévoiler.

Mais si intensité il y a, ce n'est pas celle attendue ! Le tempo de Climax rompt avec celui de ses prédécesseurs : slowly, slowly. Les vibrations, elles, sont toujours là, mais plus feutrées, plus profondes en fait. Climax dévoile une atmosphère charnelle et voluptueuse, tout à la fois enivrante et déroutante. Enivrante, car Molecule a étendu sa palette sonore en l'imprégnant notamment d'une touche de reggae classique, voire ragga,plus prononcée. On ferme les yeux et les voix de Nemo (Stereo), Leeroy (Bug) ou Zig Zag (Ambush) vous téléportent sur une plage où le soleil invite à la cool attitude. Déroutante aussi à la première écoute, même si on retrouve immédiatement les fondamentaux de Molecule - cet esprit chorale faite de contributions qui s'inscrivent désormais dans la durée (Nemo et le compagnon scénique Zig Zag)-, quand on découvre que la tribu s'est adjointe les collaborations de Charlélie Couture (Sweet Message) et Arielle Dombasle ! Oui, l'insupportable Arielle Dombasle qui se glisse, fort heureusement, avec bonheur dans son personnage très Crazy Horse de Dolorès Sugar Rose. Une fois le petit effet de surprise passé, on comprend mieux le choix de Climax (orgasme en anglais). La sensualité lyrique d'Arielle, sur des paroles qui ne le sont pas moins, fait de Dolorès un petit bijou sonore minimaliste qui peut rivaliser avec le " love on the beat " de feu Gainsbourg.

Si l'hybridité musicale de Molecule nous captive une fois encore, Climax est également un album qui se pose sur notre monde, notre époque, notre société. Sur notre place dans cet environnement et sur ce que nous voulons en faire : Faluja, Lord, Society. Avec Climax, Molecule poursuit sa recherche de nouvelles harmonies et fomente sa révolution musicale. Laquelle est tintée de références communes (reggae) et d'expérimentations qui ne sont pas sans rappeler les influences progressistes des années 70. L'intro de " Lord " étant librement inspirée par Pink Floyd. Une seul regret quand même : ne pas avoir intégré à Climax les remix de Santogold ou Manu Chao.

Stéphane

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