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" Dub's not dead " ! Certes non ; mais malgré cet appel en plage 5 de Cap Adare, disons qu'il est franchement moribond dans la dernière livraison de Guns of Brixton. En finissant toutes sirènes hurlantes, ce titre marque, peut être, non pas une transition de style chez les Caennais mais tout simplement un juste retour aux sources de leurs influences : un son rock avec des riffs de guitares saturées, parfois trop, en premier plan. Une tendance que l'on avait déjà notée dans les derniers Zenzile ou EZ3kiel. Mais son cousin le plus proche reste Idem.Si le dub n'est donc plus prédominant,il apparaît encore bien souvent lors des ruptures de styles et de rythmes dont Guns of Brixton semble raffoler (This night). Un fond de chaudron dont on fait des bonnes, moins bonnes et mauvaises soupes musicales. Mais point de dégoût ici, juste parfois une impression de trop plein. Une pincée de trop qui a du mal à passer. C'est le cas quand des titres flirtent avec un noisy strident (Dud's not dead justement) et qu'ils sont en plus accompagné d'un chant caverneux insupportable (Cannibal ou 8 minutes au cap Adare). On se dit alors que la force de se groupe réside bien dans sa maîtrise instrumentale (A sound that never sets) et qu'il avait raison de s'abstenir de toutes vocalises. Mal lui en a pris ici.

Mais tout n'est pas à jeter dans cet album. Le meilleur étant concentré sur sa deuxième moitié. Quelques pépites qui s'inscrivent comme la parfaite illustration de leur filiation musicale et à laquelle leur nom se réfère. Cette ambiance punk-reggae que les Clash ont su conceptualiser sur la fin (Another strange of live, 20000 mieux sous l'ether). Deux pépites qui n'auraient pas déplu à Joe Strummer. Et pourtant elles sont chantées ; mais sans brailler. Avec " Last coma after a slow dance " on replonge dans l'atmosphère des précédents albums, et cela fait du bien. Y'a pas à tortiller, Cap Adare tranche avec les deux opus précédents. Plus électrique, plus tranchant, il s'éloigne des rives lisses d'un dub-rock dont les groupes qui en sont les pionniers semblent avoir fait le tour. Et plutot de s'y ancrer à nouveau vogue vers de nouvelles expérimentations. Mais la rupture n'a pas encore abouti. Pas assez franche. Un dernier remerciement toutefois. Avec " Ajoute l'enfer " (en y retirant les vociférations parasitaires) j'ai eu l'impression d'un retour vers le passé. Quand feu The Thugs, groupe français de référence, berçait mes oreilles.

Stéphane

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