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Classique. Mythique. Un incontournable, sans aucun doute. Pourquoi ? Pour commencer, Attica Blues possède son propre style. On ne compare pas Attica Blues. On ne peut pas dire " Attica Blues ressemble à... ", de même qu'on ne peut pas dire " Portishead ou Lamb ressemble à... ". Comme ces deux autres groupes, la chanteuse originaire d'Egypte, Roba El-Essawy, fait la différence. Un avis personnel et dénué de toute pudeur me pousserait à dire que cette voix (ah cette voix) a un côté sensuel (Security) et dominateur (The Man, Just An Avenue ont ce petit plus " voix fatale "). Ajoutez à cette voix quelques répliques parfois cinglantes (Look At yourself), parfois cyniques (Now You Know), mais toujours bien senties.

Et comme tout groupe et album incontournable, les compositions musicales ne sont pas en reste. Ici pas de surcharge d'instruments. Une ligne de percussions bien établie autour de laquelle gravitent platine, guitare, piano, et glitchs électroniques discrets. Les compositions ont aussi cette bonne habitude de surprendre et de ne pas nous laisser nous endormir dans une boucle sans fin. It's Not Enough passe d'une complainte, à un morceau orchestral d'un grand film d'action, puis à une simple boucle de hip-hop ; Mangled donne dans la saccade, dans un style robotique ; Talk to Me fera penser à un vrai morceau de hip-hop des années 80's.

Un groupe qui se fait se plaisir, qui explore, qui se lâche, qui s'impose. Comme ils le disent eux-mêmes dans leur introduction : commençons par la base. C'est ce qu'ils font, et avec brio. Un must have, à écouter sans modération en lisant, en conduisant, en soirée (sauf si le thème est " les années disco "). Un album unique.

Alphy

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