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Avec Dude, nous avions craqué en 2005 sur l'excellent et décalé second album de Jamie Lidell (on devait bien être les seuls !!!), un "Multiply" super soul et funky, rétro-futuriste à souhait et entraînant comme rarement.

Revoilà donc notre trublion, avec encore plus de décalage et d'énergie: "Jim" sonne comme un vieux disque de soul de la Motown, où notre chanteur-dingo se prend tout à tour pour Marvin Gaye, James Brown et Isaac Hayes !

Alors, c'est effectivement très loin du trip-hop et même de la musique électronique, car tout ici est acoustique et épris d'une soul quasi divine: rythmiques chaloupées, claps de mains en tout genre, cuivres hardis, choeurs féminins blacks façon Supremes, cordes soyeuses, et cette voix unique, juste ce qu'il faut d'incroyable et d'assez maîtrisé pour terminer de vous convaincre... que nous sommes bien dans les années 60/70's !!!

"Jim" (produit par Mocky et sur lequel on retrouve également Peaches, Feist et Gonzales, quatre des collaborateurs réguliers de Lidell) excelle dans ce que notre homme sait faire le mieux: se laisser aller à des vocaux sexy allant d'une douce chaleur apaisante à une hystérie survitaminée, sur des tracks hyper optimistes et musicalement décomplexés.

C'est hors mode et hors tendance et pourtant bien d'aujourd'hui. Le décalage de Jamie Lidell réside d'ailleurs dans cette ambivalence: être actuel en étant pourtant totalement référencé !

Mention spéciale aux clichés soul/funk revisités de "Another Day", "Little Bit of Feel Good" et "Hurricane".
L'un des disques parfaits pour cet été, exactement celui que votre nana risque de vous piquer ;-) !

Guillaume

Jim, l'album de la concécration?

Heureux et ému de réentendre cette voix qui me fait vibrer depuis le single "Daddy's car" issu du premier album electronico free jazzesque de Sieur Lidell. Que de chemin parcouru.... de l'excellence proto funk des album de Super Collider au velouté de ses vocalises au sein du Matthew Herbert Big Band, on ne peux qu'apprécier l'éclectisme du bonhomme. Ce "jim" s'inscrit dans la lignée logik de Multiply, gardant cette recette old school novo soul qui aura fait son succès. Mais ici , moins de forme, plus de fond, Monsieur Lidell cherche l'excellence au sein d'un format, celui des ritournelles soul Fifties, perle mélodique et groovy si il en est... Pour ce faire, on ne peut que noter la justesse des arrangement, le feeling "creepy accoustique" si bien senti, la qualité de composition et la voix si particulière du bonhomme... le tout au service d'un hypothétique chanson pop parfaite. Parce que c'est bien de pop qu'il s'agit, au sens le plus noble du terme. Ces chansons qui font l'unanimité...
Donc très bel album, celui de l'ouverture, celui d'un musicien reconnu en passe d'être connu (son single aura été plébiscité à la suite de sa diffusion dans un épisode de Grey's Anatomy)
Ne passer pas à coté du bonhomme
Assurément un des grands albums de 2008.

16-07-2008 -

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