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Repéré lors du concours CQFD des Inrocks en 2003 (qu'il a d'ailleurs gagné), Syd Matters, le projet emmené autour du barde parisien Jonathan Morali, a fait, depuis son premier album "A whisper and a sigh", un joli bout de chemin : tournées des petits clubs aux States, succès d'estime en Angleterre et dans le reste de l'Europe, buzz incontournable en France... Le troisième album de la formation devrait confirmer l'engouement général pour son univers et sa musique.

Ce troisième disque ne change pas la donne initiale - devenue marque de fabrique - de Jonathan et de son groupe : des mélodies aériennes et entêtantes, superbement composées ; des textes qui effleurent le quotidien avec une poésie de mots simples interprétés dans un anglais parfait ; la chaleur acoustique des guitares sèches et ce côté folky, sans oublier ses arrangements discrets utilisant claviers et synthés dans des ambiances quasi-contemplatives.

"Ghost days"... ce titre pourrait présager d'une certaine tristesse. Alors, même s'il est vrai que le disque n'offre aucun track réellement enjoué, il n'en reste pas moins qu'une certaine luminosité émane de ses chansons. Il y a en effet, et dès le splendide "Everything else", quelque chose de magnétique dans ces petites folk-songs de rien du tout. Une première impression d'extrême dépouillement fait vite place à une richesse sonore où ronronne une grande variété d'instruments : piano délicat, flûte gracieuse, batterie effleurée, claviers vintage, 12 cordes et quelques résonances electro.

Ce très bel album, tout de folk et de pop ouatés, est un ouvrage à l'atmosphère nocturne, plein de lyrisme et pourtant d'une grande simplicité. Une vraie bouffée d'air pur dans un paysage musical lo-fi saturé !

Guillaume

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