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L'anglais Kid Acne, avant de commencer une carrière solo en tant que rappeur et producteur, a été l'un des premiers graffeurs a exposer ses oeuvres dans des galeries d'art et à vivre de ce travail... Il a également oeuvré comme graphiste, illustrant entre autre les pochettes d'albums pour TTC et leur label Big Dada ou Plaid chez Warp. Entreprenant, il lance en 2003 son propre label (Invisible Spies) et sort son premier album la même année. Mais des critiques mitigées l'ont un peu mis en carton car son manque de flow pêchait sur ce "Council pop", pourtant intéressant musicalement.

Voilà peut-être pourquoi Kid Acne a attendu 3 ans avant de ressortir un disque (même si on retrouve un de ses improbables titres sur l'excellente compilation "Lexoleum"). Il a sans doute beaucoup travaillé, notamment le rap et présente donc fièrement un second ouvrage: "Romance ain't dead".

L'album est très court, à peine plus de 30 minutes. Cependant, et dès la première écoute, il s'emballe et emballe son auditeur au détours de tracks vifs et bien sentis, se retranche dans quelques références punks pas déplaisantes, comme nous le démontrent les deux morceaux un peu acharnés "Oh no you didn't" et "Roc roc radio", ravive la notion de fusion en convoquant les Beatsy Boys ("Eddy fresh") ou l'influence du hip-hop anglais (le très dandy "Fcuk all lately")... Tout ici est cool et nerveux en même temps, en tout cas spontané.

A travers son flow et sa musique, Kid Acne peut faire penser à Earl Zinger, avec ce côté un rien déconneur, et cette manière de traiter de façon décalée et avec fraîcheur des styles pourtant bardés de clichés. Ce nouveau recru du label Lex Records réinvente ses propres inspirations tout en semblant beaucoup s'amuser. Et le résultat, cet excellent "Romance ain't dead" fait plaisir à entendre !

Guillaume

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