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Avec ce deuxième album dénommé "Untrue", le mystérieux et emblématique producteur -compositeur de dubstep (qui ne doit pas encore avoir trois interviews à son actif et dont pas plus de 5 personnes savent qu'il sort des disques) va bien devoir sortir de l'ombre opaque du label londonien Hyperdub.

Héritier de la drum'n'bass et du dub, "Untrue" est véritablement une petite réussite dans son genre, qui réinvente à partir des ruines antiques de la rave anglaise et des beats old school UK garage, le trip-hop, la techno minimale et la deep musique, pour en faire un dubstep personnel en phase avec son temps.

Lignes de basses nonchalantes sur "Archangel", rythmes ralentis sur "Dog Shelter", spectres et samples de voix soul sensuelles et aériennes sur "Ghost Hardware" et effets électroniques discrets et efficaces sur "Homeless", Burial se pare à partir d'influences éclectiques de ses propres textures, de son grain personnel et de son style sobre et subtil. Chaque titre est construit selon une architecture sonore qui aurait perdu sa joie de vivre, comme une histoire d'amour qui s'achève dans la douleur ou encore comme la bande originale d'une road movie nostalgique abyssal, intime et désenchanté.

Poétique, Burial dit affectionner les pulsations d'une fête qui résonne au loin et les restes de frénésie résiduelle dans le silence d'une chambre à 7h du matin après une nuit au club !

Ce deuxième opus est annoncé par les critiques comme étant un album indispensable comparable à Massive Attack ! Il est donc indéniable que les amateurs de trip-hop l'accueilleront avec enthousiasme.

Charles

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