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6 ans ! Oui, 6 ans qu'il aura fallu attendre pour apprécier cette nouvelle friandise de la part de nos amis canadiens. Une friandise ? Oui, Bran Van 3000 c'est comme les dragées surprises de chez Bertie crochue. Vous les engloutissez les unes après les autres, piste après piste, sans jamais savoir sur quoi vous allez tomber ^^ Et Rosé ne déroge pas à la règle. Le contenu a certes évolué avec son temps mais sur le fond...

Leurs préparations passées ne sont pas loin. L'album est toujours aussi riche : 22 pistes. Les genres croisent le fer joyeusement dans une douce euphorie communicative. On entre ici comme on débarquerait sur une île fantaisiste où le brassage gourmand serait la seule règle de mise. On passe allègrement du Hip-hop au Reggae ; on nappe le tout de R&B (c'est là l'apport essentiel du cru 2007) ; on relève l'ensemble de tonalités salsas, de rock, d'électro-danse, ou de lounge ; on y triture Donna Summer et son I feel love... Du grand n'importe quoi !
Alors oui, l'album est déséquilibré comme l'étaient Discosis et Glee il y a respectivement déjà 6 et 11 ans. Les saveurs fourmillent tout comme les impressions : quelques lourdeurs et quelques bonheurs qui varieront d'un auditeur à l'autre. Je trouve personnellement que, si le côté R&b est trop envahissant et le tout parfois indigeste, ce petit coin de sucre mérite dégustation. Son aspect ponctuellement rétro/ludique avec un faible pour le " non rien de rien " de House lights, le beat guitare mariachi de Feline fantasy, le spliff reggae d'un Da lion/Sea of life, les tonalités ballades marines de Our Haze. Preuve qu'il y a de quoi faire ici !
L'auberge canadienne de Bran van 3000 nous aura finalement fait mariner (trop) longtemps pour nous concocter cette gâterie dans l'air du temps sans pourtant céder aux trompettes de la facilité. Il serait donc dommage de bouder notre plaisir et de ne pas se laisser aller à un excès de sucreries de saison.

Erwan

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