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"Bras écartés au-dessus de la tête..."
" Je vous le dis aujourd'hui, mes amis, bien que nous devions faire face à l'isolement inhérent à notre musique, I have a drum. C'est un drum profondément ancré dans le rêve trip-hopien.
I have a drum qu'un jour une musique se lèvera et nous fera lever tous ensemble pour ne former plus qu'un.
I have a drum qu'un jour le modeste amateur, l'initié comme le non-initié se retrouvent dans la fosse d'une grande scène l'index levé à battre le rythme du drum, portés par un élan de simple fraternité.
I have a drum qu'un jour, même le désert cathodique étouffant de bourrage de crânes et de stéréotypes, soit transformé en une oasis de liberté et de différences.
I have a drum que notre descendance habite un jour une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur musique, mais à la mesure de leur ouverture sur le monde.
I have a drum today !! "
... et ce rêve a un nom, ce rêve est né Major, "Drum major !" sous l'égide de Rubin Steiner. Largement fourni en tubes, cet album est construit dans un esprit d'électro-jazz flirtant parfois avec l'abstrakt hip-hop, à la fois riche et facile d'accès, quelques sommets du genre à la clé.

Rubin sonne son départ en fanfare : c'est même sous E.P.O. qu'il nous jette dans le bain avec la promesse d'ascensions dignes de ce nom. Lorsque nos enceintes nous crachent "Your life is like a Tony Conrad concert", stylé dancefloor, impossible de résister. On se prend à gigoter, à dodeliner de la tête ou à lever l'index en rythme. Nous voilà donc ralliés à sa cause. L'effort se poursuit jusqu'au sommet avec "Murderation" qui nous offre une séance de one/two-one/two ultra-mélodique. L'une de ces mélodies qui ne vous lâchent pas. La griffe de ce petit français n'a décidément rien à envier aux meilleurs artistes d'outre-Atlantique/Manche. La sensualité enivrante de "Que bonita es la vida" finira de convaincre les derniers sceptiques. Car comment ne pas fondre aux pas de cette danse hispanisante et cadencée par les grésillements d'un grillon nocturne ?
La descente qui s'amorce par la suite nous conduit tout droit vers un final digne de ce nom "Put your horn in your ass and pull off" sonne le retour à la fête, histoire de finir de nous consumer. Mission accomplie.
Monsieur Steiner (alias Frédérick Landier) aura donc officié en tant que chef tambour avec un sens poussé du mélange et c'est avec un plaisir évident et contagieux qu'il nous aura fait triper et en fera triper beaucoup d'autres car - c'est certain - son drum restera dans les annales.

Erwan

PERFECTION

Ce disque est tout simplement parfait !
C'est rythmé, trippant, mélodique, ambient, acoustic, electronique, rock. Il y a tout, mais pas style fourre-tout bien sur. Tout est hyper bien agencé, l'ordre des morceaux évidemment.
Ne passer pas à coté de ce chef d'oeuvre !

24-06-2009 - Audio

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