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Il y a un an jour pour jour en compagnie des elfes et des lutins, Weihnachtsmann (plus connu des petits français sous le nom de Père Noël) descendait de son Pôle nord natal pour offrir des cadeaux à tous les enfants sages. Une froide nuit de décembre, il sortit de la hotte du label allemand Monika Enterprise, le premier volume d'un projet hors du commun à l'intitulé évocateur : 4 Women No Cry, projet donnant équitablement la possibilité à quatre jeunes artistes de laisser libre court à leur imagination. Ce premier volume étant d'une rare qualité, il va de soit qu'on attendait avec beaucoup d'impatience la venue du Père Noël.
Qu'il soit appelé Santa Claus, Father Christmas, Weihnachtsmann ou Père Noël, notre bon et fin mélomane jouflu démontre avec cette deuxième compilation qu'il n'a rien perdu de ses capacités auditives et qu'il nous cache encore des trésors capables de nous réconcilier avec le son.
Pendant 64,56 minutes, Dorit Chrysler, Mico, Monotekktoni et Iris se partagent à tour de rôle notre espace musical.

La new-yorkaise Dorit Chrysler, qui avait animé en 2005 la fête de l'inauguration du nouveau bâtiment du ministère de la culture et de la communication, ouvre le balai avec cinq titres plus sensuels et envoûtants les uns que les autres. "Spring breeze", "Satellite", "Chlorophyll", "My sweet chimera" et "Animoso", 5 morceaux, cinq ambiances électroniques rivalisant avec l'univers de Leila grâce à l'ingéniosité des effets électroniques sculptés par Dorit.

Mico de Londres étonne par le timbre de sa voix proche de celui de Lamb et par ses trois ambiances électro hop urbaines tant synthétiques qu'organiques. De l'esthétique japonisant minimaliste et électronique de "Signal found", en passant par "After rain" ce petit cocktail lounge pour une matinée d'accords jazzy ensoleillés de beats électro (qui rappelle l'ambiance électro qu'utilise Frédéric Galliano dans " African Diva "), et qui s'achève sur les accords trip hop de "Fruit tree".

Depuis Berlin, Monotekktoni apporte une touche plus endiablée et décalée avec les percussions cyber-tribales d'"Operation", plus saturée et rock avec "Hands up", plus trip hop avec "No cry" et par le magnifique "Pappeln", ce duo entre un piano triste et une voix tourmentée qui s'unissent dans un spleen éternel.

La dernière artiste, Iris, comme l'indique son nom plus végétal, arbore des atmosphères électroniques nuancées et aquarellées made in Barcelone. "Already ready", "A bath", "Rolling Down" et "Song for a past" sont des tissages de sons électriques féeriques avec des beats et des assemblages de voix d'une rare élégance.


Léché à l'extrême, ce deuxième volume de "4 Women No Cry" est digne de rejoindre votre discographie. Alors bonnes fêtes de Noël....

Charles

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