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Dans la nébuleuse du légendaire duo Air, une étoile cherche à attirer notre regard en irradiant son scintillement pâle et lunaire. Loin de rompre avec Air, auquel il appartient toujours, Jean-Benoît Dunckel nous offre dans cet album intime et léger aux tonalités aériennes, une belle occasion de découvrir son univers personnel.
L'impression générale que dégagera la première écoute de cet opus spatial sera celle de la rondeur, de l'idée de boucle et de cercle, qu'accentue la voix androgyne et analogique présente sur 9 des dix morceaux.

Composé, écrit, enregistré majoritairement seul, le premier album de Darkel est une pop planante, emprunte d'une certaine nostalgie, d'un sentiment d'extrême solitude et du retour à un état léthargique protecteur que les mélodies amniotiques et naïves de "How brave you are ", "Some men" ou encore "Pearl" incarnent parfaitement. Mais n'allez pas croire que l'ensemble de ce disque est dans la même veine orbitale car Jean-Benoît Dunckel a véritablement souhaité plaire au plus grand nombre en variant les styles musicaux.
Ainsi "TV Destroy" est un rock léger enflammé par la guitares psyché de Laurent Griffon et la batterie de Earl Harvin ; "My own sun" une pop minimaliste ; "Earth" un boléro s'achevant en dub futuriste ; "Be my friend " un trip rétro psychédélique et le tout s'achève sur "Bathroom spirit " à l'ambiance électro-acoustique dont l'intérêt ultime est la richesse des effets électroniques qui accompagnent un piano synthétique.

En bref, vous l'aurez compris, malgré les conseils de Kevin Leadbetter et l'intervention au mixage de Stéphane "Alf" Briat, cet album aux tonalités déjà entendues n'arrive pas à vraiment nous surprendre. Mais attendons patiemment son prochain album pour juger les talents en solo de cet artiste confirmé.

Charles

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