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Dans la série, je voudrais de la musique électro style jeux vidéo avec une touche de hip-hop, un zeste d'humour et une pincée drum'n'bass, je demande... "Magneto" de Felix. Non, ce n'est pas une blague et c'est d'ailleurs un album très sérieux derrière son coté ludique et audacieux, et suffisamment bien produit pour qu'il puisse éveiller notre curiosité de mélomane averti.

Au total, c'est 14 titres aux noms décalés et cocasses comme "Pépouse", "Mouligaz", "Bedibana", "Le bon potage", ou encore "M. Flag " et "Snake oil", qui mêlent à loisir effets électroniques et instruments en tout genre (vibraphone, guitare sèche ou électrique, percussions, trompettes, piano, violon) à des beats, scratchs et samples cartoonnéens. Chaque morceau semble décrire à travers sa ligne mélodique frivole ou grave, un scénario, une aventure ou une atmosphère anecdotique qui pourrait finalement appartenir à un dessin animé ou un jeu vidéo à l'exception de "Snake oil" et "Track 2" radicalement hip-hop.
Avec "Lecca-lecca" et "Drone" (qui s'approprie magistralement l'illustre " Vol du bourdon " de Rimsky-Rorsakoff pour lui donner une saveur dans la lignée d'un Amon Tobin) Félix démontre la profondeur de son originalité et affirme qu'il est un autodidacte fantaisiste à l'humour mordant qui aime le contraste et les sons nets et précis.

"Magneto" est un album admirablement ciselé pour un auto-produit, mais il risque d'avoir du mal à trouver un public en raison de son caractère touffu et hétéroclite.

Charles

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