Daedelus - Denies the Day's Demise

Daedelus : Denies the Day's Demise - 15 Mai 2006 - Ninja Tune

Note du chroniqueur :
une étoile une demi-étoile (légende)

Tracklist :

1. At my Heels

2. Sundown

3. Nouveau nova

4. Viva Vida

5. Samba Legrand

6. Like Clockwork Springs

7. Lights Out

8. Bahia

9. Our Last Stand

10. Patent Pending

11. Sawtooth EKG

12. Dreamt of Drowning

13. Sunrise

14. Petite Samba

15. Never None the Wiser

Notes de la rédaction :

Guillaume :

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L'avis de la rédaction :

Alfred Weisberg-Roberts aka Daedelus, l'artiste qui, avec son précédent album "Exquisite Corpse" nous avait réconcilié avec le label d'envergure Ninja Tune, propose ici son sixième opus : "Denies the Day's Demise", qui nous révèle le goût du bonhomme pour une musique éléctropicale très surprenante et originale. Celui que l'on pensait plus orienté hip-hop/expérimental (collaborations diverses avec entre autre Busdriver, TTC, Prefuse 73 ou Mike Ladd), prouve la grande variété de son talent et de ses influences avec un disque qui colle à cet été, qui s'annonce déjà grandement ensoleillé et chaud.

Composé de 15 tracks mélodieux aux sons contrastés à la fois synthétiques (parfois proche d'un AFX période "Ambiant Works") et acoustiques, rythmés de samba énergique, cet album est une sorte de vrille électronique loufoque et barrée. On reconnaît quand même le style concassé et complexe de Daedelus à travers l'utilisation de la saturation rythmique au semblant de destructuré et son goût pour les samples de cordes et de cuivres décalés issus d'un monde cinématographique référencé.
Alfred pose même sa voix et sa clarinette-basse romantique sur une chanson d'humeur bossa-nova ("Nouveau Nova").
Quelques titres irrésistibles vous donnent l'envie de remuer le bassin de gauche à droite, et d'engager un jeu de jambe endiablé dont les reines des écoles de samba cariocas ont le secret : "Sundown", "Samba Legrand", "Bahia", "Sawtooth EKG" ou encore "Petite Samba". D'autres, plus calmes et down-tempo, font oeuvre d'interludes ("Dreamt Of Drowning", "Sunrise") et à "Never None the Wiser" de conclure le disque sur un air nostalgique mais vaguement junglisant...

Cette nouvelle production de l'américain est une belle claque, un exercice de style à l'influence tropicale purement brésilienne, entre grandiloquence, bouffonnerie décalée et maîtrise parfaite d'une production pointue, qui enchante et réjouit par son univers singulier et décidément très personnel.

Guillaume

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