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Le printemps est définitivement arrivé en France, apportant avec lui son cortège de senteurs et sa tiède chaleur solaire. Alors que l'air ambiant embaume le pollen, William Orbit nous offre un album parfumé et délicat qui suit de 6 ans "Pieces in a modern style" (unanimement salué par la critique), qui risque fort de faire parler de lui : "Hello Waveforms".
Si vous ne connaissez pas encore cet artiste, il est temps pour vous de le découvrir tant son palmarès est prestigieux. Commençant dans un groupe underground baptisé Torch Song en 1983, il devient dans les années 90 un DJ ambiant réputé et un remixeur/producteur prisé (plus de 100 remixes à son actif) qui le conduira à collaborer avec Prince, Madonna, Blur ou encore Kraftwerk.
Avec ce deuxième opus feutré, aérien, voire lunaire; produit, composé et joué presque entièrement par l'auteur lui-même, Orbit confirme son talent mais cette fois-ci avec une approche beaucoup plus personnelle qui laisse bien deviner la finesse de son style. Ainsi avec "Sea green" vous vous laisserez envahir progressivement par l'atmosphère aérienne et dynamique que peuvent produire les sons électroniques, puis "Humming chorus" vous introduira dans une ambiance majestueuse, quasi sidérale ou aquatique qui emprunte son thème au classique de "Madame Butterfly". Rythmé par la batterie et agrémenté par le piano, le synthé, le slide et la guitare, "Surfin'" et "You know too much about flying saucers" confirmeront votre première impression, vous êtes bien arrivés aux portes d'un paradis musical. "Spiral", sensuellement chanté par Kenna et Karen Poole s'apparente à du trip-hop de pure tradition. "Fragamosia" fait partie des morceaux magiques avec ses envolées sublimes de violon, alto, violoncelle et guitare qui colorent l'espace musical de mille nuances.
Alternant des nappes sonores analogiques légères et planantes à des effets élégants, instrumentaux pop-électroniques, "Hello Waveforms" est l'album rêvé pour commencer ou terminer sereinement sa journée. A acheter les yeux fermer.

Charles

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