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Paris la nuit. Plutôt fin de soirée, fin de nuit, à la quête d'une after tranquillisante, reposante. Le premier album de Smoking After n'a rien d'une impasse (hormis son titre) et répond à un style très difficile à tenir pour un groupe français : du 100% trip-hop instrumental et chanté... en français !
Le décor est limpide, efficace et d'excellent niveau pour un jeune groupe : batterie exemplaire, lignes de basses lourdes et hypnotisantes, orgue en demi-teinte, notes cordées et touches de piano frappées avec un écho rappelant que l'influence trans n'est jamais très loin.

Deux merveilleuses tracks, "Océan Blanc' et "Bar Désillusion' en sont des parfaits exemples : les enchaînements au piano (diaboliques) combinés aux sons synthétiques grésillants et aux cuivres évoquent sans complexe des noms de groupes internationaux (qui a parlé de Craig Armstrong, Massive Attack ou des Dining Rooms comme inspirations ?). En parlant de groupes cultes, certains morceaux se rapprochent très (voire trop) près de références - déjà surexploitées - : la voix masculine et digitale de "Passe' est par exemple complètement jumelée avec la plupart des compositions de Air...

L'ensemble des 10 titres constituent un premier album très abouti et bien produit et démontrent que les groupes électro en France peuvent envisager un bel avenir (si Antoine de Caunes souhaitait faire une suite aux "Morsures de l'Aube', nous aurions un groupe pour faire la BO !). Amis Parisiens et d'ailleurs, cet album satisfera bon nombre d'entre vous : arrêtez de vous abreuver de compiles hôtelières opportunistes et investissez dans de l'authentique "chill-out music' de vos contrées. Smoking After gagne sérieusement à être connu, manifestez-vous si vous pensez le contraire, eux sont déjà là pour peupler vos fins de soirée...

Dude

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