> Chroniques > electro-libre > LFO > Basic Flannel mixed by LFO - The M People Years

Bienvenu dans le monde technoïde et industrielle, remisé par LFO, tout droit sortie du laboratoire de Warp Record en 2003. Pour ceux d'entre vous qui ne savent pas ce que veut dire LFO, nous vous conseillons de lire attentivement le chapitre I. Pour ceux qui ne connaissent pas LFO, nous vous recommandons de lire le chapitre II. Pour les fainéants allez directement au chapitre III.

Chapitre I.
Le LFO (pour Low Frequency Oscillator) est un oscillateur à basse fréquence. La plage de fréquence qu'il couvre s'échelonne généralement entre quelques dizaines et quelques centaines d'Hertz. Peut importe que notre oreille soit incapable de percevoir des fréquences inférieures à 20 Hertz, puisqu'un LFO n'est pas fait pour être entendu, mais pour moduler. D'une manière générale, il est caractérisé d'une part par ses propres paramètres (qui peuvent être une onde ou une fréquence), et d'autres part par la modulation périodique qu'il provoque sur un son (hauteur, fréquence de coupure, amplitude, largeur d'impulsion d'un signal carré ou aléatoire, panoramique, sinusoïdale, triangulaire, en dents de scies).

Chapitre II.
Véritable pionnier de la scène électronique techno et des raves parties ce duo formé par Mark Bell et Gez Varley du nord de l'Angleterre fut fondé en 1988. Très productif, Mark Bell est notamment le producteur du "Exciter" de Depeche Mode et des "Homogenic" et " Selmasong" de la légendaire Bjork. Son style, riche en textures, est caractérisé par de lourdes basses et une rythmique syncopée due justement au LFO.

Chapitre III.
Votre immersion dans l'univers glacé et sombre de la rave par excellence, se fera en douceur, sur une orchestration de Philippe Glass d'un morceau du maître incontesté Aphex Twin. Progressivement, notre descente dans les sombres couloirs des fréquences, par mouvement sinusoïdal, nous conduira sereinement, voir joyeusement et de plus en plus rapidement dans le monde d'Autechre. Puis, glissant sur des beats lourds et l'écho rapide de "Train trac" de Fuse, nous nous faufilerons dans la banlieue industrielle jonchée de sonorités expérimentales de Nightmares On Wax, avant d'atterrire dans l'univers acide et pêchu de Polygon Window. Ce chemin nous conduira dans une clairière calme et parsemée d'étoiles, fruit de l'imaginaire de LFO, au doux nom de "Love is the message", à la modulation plus tempérée et aux sonorités plus cristallines parfait pour reposer notre esprit. Nous poursuivrons notre voyage paisiblement dans un " live in New York " de FLO daté de 1990, ensorcelant et vaporeux, que viendront confirmer quelques minutes plus tard les beats souples et les chants d'oiseaux 100% virtuels de "Mentok". Passant par l'univers atmosphérique optimiste de Brothomstates, puis la teinte réjouit de Boards of Canada, nous nous égarerons follement dans les méandres télescopique et percutant de Squarepusher, puis de Nightmares On Wax, avant d'atteindre le "Midnight Drive" d'Elecktroids dont les samples des voix nous rappellerons enfin à la réalité. Nous pouvons regretter qu'il n'y ait qu'une seule piste. Mais c'est un mix presque mystique qui doit s'écouter d'une seule traite.

Bon voyage.

Charles

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