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Je l'avoue et j'assume, dussais-je sans ciller me couvrir la tête de cendres, supporter le regard étonné de mes amis, le mépris souverain des élites et la vindicte populaire : J'AIME le deuxième album de Röyksopp.

Il est certes commode de fustiger le second oeuvre du duo. Par définition, pour un critique rock, le deuxiéme essai est moins réussi que le coup d'essai. Les vapeurs de la nouveauté et de la découverte dissipées, reste un groupe usé par les tournées, inquiet que sa carrière parte en vrille et soucieux - éternel dilemne - de se renouveller sans trahir. Certains de nos groupes fétiches ont tout simplement renoncé : les Stone Roses et les La's ont préféré ne jamais décevoir leurs fans et ne pas donner de suite à leur première oeuvre.

Quatre ans aprés Melody AM - seulement un million de galettes de vendues: il y a près de 7 milliards d'êtres humains qui méritent le fouet - Röyksopp remet le couvert et il est assez facile de chercher des pous dans leur chevelure dorée. "The undersanding" prête en effet le flanc à la critique, offrant au tir nourri de ses détracteurs des vocaux chétifs, une production souffreteuse et des synthés de supermarché. On se collera ainsi délicatement des boules quies dans les esgourdes pendant les tracks 4 et 5.

Le reste du temps - 10 titres tout de même - l'auditeur frétille, tape du pied, remue les hanches, avale des sucres d'orge et craque sous les coups d'une electro-pop jouissive. Röyksopp n'a, depuis 4 ans, pas changé, rien écouté, rien appris. Le groupe n'a ainsi rien perdu de sa candeur, de sa naïveté et son talent de song writing est intact. La vogue est-elle aujourd'hui aux guitares, voix et au rock?. Pour Svein et Torbjborn, rien ne compte plus que la pépite mélodique, le pas de danse et les griffes du rythme.

Röyksopp n'a pas peur du ridicule : être comparé à Jean Michel Jarre ("Alpha male"), reprendre un riff de Yes ("Follow my ruin"), s'attaquer, blanc comme un linge, au funk de Prince ("49 percent"); et redoute moins encore d'être lui-même : un groupe capable d'émouvoir ("Tritesse globale" et "Someone like me"), d'impressionner (les dark "Triumphant" et "Sombre detune") et d'exploser avec l'imparable "What else is there?" et surtout le formidable "Circuit breaker", sommet de cet album bâti comme une montagne russe.

Pour apprécier "The Understanding", oubliez "Melody AM" - dans un an, on saura lequel de leurs deux albums était le meilleur - , montez le son, levez les bras et lancez les fumigènes : cet album n'est pas fait pour les grincheux!!!!

Pierre

Mieux que Melody AM

J'avais assez aimé Melody AM, mais à côté de cet album dont les derniers titres faisaient un peu bâclés, The understanding est juste grandiose... On peut critiquer tant qu'on veut cet album, mais si leur prochain est de l'accabit de celui-ci je signe de suite...

07-05-2008 - Elnorton

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