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Saul Williams : Saul Williams - 15 Mai 2005 - Wichita

Saul Williams
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Note du chroniqueur :
une étoileune étoileune étoileune demi-étoile (légende)

Tracklist :

1. Talk To Strangers

2. Grippo

3. Telegram

4. Act Ill Scene 2 (Shakespeare)

5. List Of Demands (Reparations)

6. African Student Movement

7. Black Stacey

8. Pg

9. Surrender (A Second To Think)

10. Control Freak

11. Seaweed

12. Notice Of Eviction

Notes de la rédaction :
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L'avis de la rédaction :

Saul Williams est un artiste black américain, diplômé de philosophie et touche-à-tout de génie.

Saul Williams est d'abord comédien. On l'a découvert dans le premier rôle du film "Slam" (Grand prix du Jury au Festival de Sundance et Caméra d'Or à Cannes en 1998), et il est apparût dans plusieurs séries indépendantes, là-bas aux States.

Puis Saul Williams est aussi poète, il a été édité à trois reprises depuis 1999 et ses recueils sont chaque fois salués pour leurs critiques d'une Amérique déviante et un peu trop blanche à son goût, jusqu'à être étudiés dans certaines universités et collèges.

Mais pas seulement. Saul Williams est également chroniqueur, il officie régulièrement pour le "N.Y.Times" où ses billets d'humeur s'étalent sur les marges du papier indépendant.

Saul Williams n'a jamais mâché ses mots. Il a donc créé le collectif "Not in our names" contre la guerre en Afghanistan et en Irak dont l'hymne du même nom avait été produite par son acolyte New Yorkais DJ Spooky...

Enfin Saul Williams est musicien et compositeur et c'est un deuxième album éponyme qu'il nous propose cette fois-ci, après un "Amethyst Rock Star" daté de 2001 et qui est déjà une référence, dans ce mix entre poésie urgente et improvisée et rap urbain nerveux et différents tracks exclusives, dont le fameux "Twice The First Time" produit sur Ninja Tune. Car le même Saul Williams est considéré comme l'un des maîtres incontesté du slam...

Quand il fait de la musique, Saul Williams parle de politique, de sociologie, des moeurs américaines,
chante le Black Power et l'amour de l'Autre et traite de sa plume rebelle tous les sujets qui font notre
actualité brûlante avec un flow hypnotisant et une sincérité loin des discours formatés et des bons
sentiments.

Quand il fait de la musique, Saul Williams fusionne les styles sans contrainte et prend goût à nous donner des claques sonores: flow hip-hop ou ragga, rythmique rock ou jungle, guitare punk, électro avec une pointe de rage au coeur de ses instrumentations efficaces.

Quand il fait de la musique, Saul Williams n'aime pas être seul à dire les choses et invite ses potes du
collectif à s'exprimer avec lui: Zach De La Rocha (ex-Rage Against The Machine) et Serj Tankian (System Of A Down) lui offrent leurs répliques engagés en signant avec lui des brûlots contestataires.

Pour résumer, Saul Williams développe un univers cohérent, actuel et hors du temps à la fois, marqué de sa patte poétique et intellectuelle, mélangeant par la manière forte des styles et des influences à priori opposés, qui vont de Stevie Wonder à David Bowie, de Public Ennemy à Radiohead...

En conclusion Saul Williams est un sacré bonhomme qui impose le respect par son parcours atypique et sa personnalité hors du commun. On peut aimer ou pas son style musical (attention, amateur de trip-hop et de down-tempo suave, passer votre chemin ! ici ça explose et ça riff dans tous les sens...), on ne peut rester insensible face à ses mots revendicateurs et à sa flow serein qui distribue de baffes à une Amérique bien-pensante et pétrie de contradictions.

Un album puissant et terriblement efficace.

Guillaume

Les derniers avis :

Let's get ready to ruuuuumble!

Lecteurs, Lectrices, la formule est de mise, lectrices, surtout, aujourd'hui, et ça faisait quelques temps que ça me démangeait, je vais vous commenter un combat de boxe. Oui, ce sport, noble, superbe, viril méritait une de mes chroniques (Egotrip, quand tu nous tiens...).
Mais attention, je n'ai pas choisi n'importe quel combat. Non, du tout, car le combat que j'ai choisi est tout simplement un des plus beaux jamais livré! Au programme, un outsider, Saul Williams, son premier combat s'est soldé par un KO infligé à l'auditeur au bout de 11 rounds de folies (Amethyst Rock Star).

Beaucoup ont parié sur ce poulain donc, d'autant qu'on connait ses uppercuts lyricaux tout simplement monstrueux.

Ce nouvel affrontement a lieu contre un adversaire un poil indéfini, néanmoins grand favori. Certains y verront la politique américaine, d'autres les préjugés, d'autres encore les carcans imposés entre rap, rock et électro. Bref, l'adversaire du jour est costaud, très costaud, mais c'est sans compter sur la puissance de frappe dont s'est muni Saul Williams!

Parce que niveau coachs, préparateurs et soutiens, il n'a pas tapé dans la seconde division. Zach de la Rocha (RATM), Serj Tankian (SOAD)... On a connu pire! Durant le combat live qu'il livre, n'oublions pas CX Kidtronic dont on a pu moult fois apprécié les frappes dévastatrices avec Antipop-Consortium.

Ce combat durera douze rounds. Oui, l'adversaire fut solide, mais le gagnant est Saul Williams par K.O. au dernier Round, pour dire! En effet, ce qui frappe et c'est le cas de le dire en premier dans cet affrontement, ce sont les basses qui sont autant de directs au foie, à la tête, aux côtes, précis et puissants. Certains rounds, je pense notament à Grippo, Telegram, Surrender ou encore Act III Scene 2, sont tout simplement l'exemple même des parfaits directs que tout boxeur se doit d'imiter! A montrer dans toutes les écoles!
Mais Saul Williams n'a pas travailler que son direct (qui, c'est vrai, pêchait un peu dans son premier combat), non, Mr Williams a aussi travaillé ses uppercuts lyricaux, et autant le premier affrontement du bonhomme était une illustration somptueuse du geste qu'est l'uppercut, autant le second est encore plus fantasmagorique. Chaque phrase est décrochée au cerveau de l'auditeur/spectateur, pour que ce dernier réfléchisse de lui-même.

Exemple : A ces "how much must you age before you're ageless? " d'Amethyst Rockstar raisonne les "This ain't hip hop no more, son, it's bigger than that. This ain't ghetto no more, black, it's bigger than black." L'uppercut est précis, ravageur. Il sonne l'adversaire.
Et ces assaults lyricaux, ils se produiront tout au long du combat!

Ce qui choque c'est justement, le travail qu'il a effectué sur ses directs. Ca vous remue les tripes, ça vous laisse coi, pantois, à l'effroi. Bien entendu, il faut vivre le combat, être au plus proche, ouvrir vos oreilles (quitte à mettre le son fort!).
Bien sûr il vous faut lire les résumés des différents rounds, pour comprendre chaque assault lyrical!
Bien évidement, il faut aimer le style de Mr Williams, mais ça passe très facilement aussi.

En live, on atteint un niveau quasi shamanique, avec un Saul Williams distillant ces coups, se mouvant sur le ring/scène tel un shaman en transe, interpellant, scandant, virevoltant. Il est le roi du ring, et le public lui est acquis! Chaque mot trouve un écho dans le crâne du spectateur, chaque lumière est amplifiée par cette voix, jusqu'à vous mettre vous-même en transe! Si l'esprit pouvait se détacher du corps, ce serait ainsi qu'il faudrait procéder! La basse vous remuant les tripes, la voix vous remuant la tête!

Conclusion : Alors, quand Amethyst Rockstar était un joli joyau brut pas encore tout a fait taillé, Saul Williams, est acéré, solide comme un diamant, envoûtant comme un reflet dans une pierre précieuse. Du grand, du très grand, à posséder! A écouter! A lire!

Résumé des différents rounds :

1. Talk to strangers :

Intro piano, envolée bien haute annonçant la couleur.
La voix arrive, profonde, sans peur.
Quand la diva décolle vers les aigus,
Toi, tu restes sur le cul!
Apprécie,
Le voyage ne fait que commencer!

2. Grippo :

Les directs sont au deuxième round, ce qu'ils seront aux restes de l'album,
Des coups, qui cognent, cognent, cognent
Et toi, t'essaies de reprendre de l'air mais t'es sonné!
Et personne n'écoute personne, scande cet homme.

3. Telegram :

Sur une instru résolument rock,
"Ce n'est pas du hip-hop, fils, c'est bien plus que ça."
Stop.

4. Act III Scene 2 :

Quand la machine se prend la rage de Zach,
Couplé à celle de Saul, il n'y a pas d'entracte.
Le pacte est signé,
L'acte, celui d'un résigné!

5. List of demands (Reparation) :

Danse, Shaman, danse,
Le rythme est celui de ta transe.
On peut être victime des peurs d'autrui.
Mais dansons en oubliant la vie.

6. African Student Movement :

Très haché,
En live, il explose de toute sa beauté.
La basse répondant au shirley.
La voix grave à l'aiguë.

7. Black Stacey :

Un des plus beaux rounds du match.
L'enfance ressort, le talent est au rendez-vous.
Le piano désaccordé,
Laisse planer souvenirs et cris retardés.

8. PG :

J'ai les battements de coeur produits par Dieu, et, garçon, il tonne fort!.

9. Surrender (A second to think) :

Cris bestiaux,
Voix polymorphe,
Mélange de complainte et de déclamation
Le résultat est proche de l'explosion.

10. Control Freak :

Ici, ça cogne fort,
De quoi réveiller un mort,
Dans tout les cas, on ne peut pas...
...Contrôler sa destiné.

11. Seaweed :

Le titre pourrait signifier une nouvelle drogue,
Ce n'est pourtant rien d'analogue,
Juste une Volvo 86,
Aux roues en forme de prêtre tibétain et au réservoir plein de rêves.

12. A notice to eviction :

La pression retombe,
C'est l'effet de toutes les bombes,
L'explosion à la première seconde.

08-08-2007 - Cornelius

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