Beauty's Confusion - Breathe In

Beauty's Confusion : Breathe In - 21 Sept. 2004 - Monochrome Vision Records

Note du chroniqueur :
une étoile (légende)

Tracklist :

1. Projection

2. The Wrong Way

3. Stain

4. Walls

5. Silhouette

6. Whirlwind

7. City

8. Faded

9. Falling

10. Moments Like These

11. Innocence Destructing

12. Windmills

13. Blue Deluge

14. City (Bitstream Dream remix)

Notes de la rédaction :

Pierre :

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L'avis de la rédaction :

Lorsque j'étais à l'Université, il y a (hum, hum....) quelques dizaines d'années, j'assistais (parfois) aux cours le plus souvent assomants d'un professeur d'histoire économique. Celui ci ne réveillait notre intérêt que lorsqu'il sortait de ses polycopiés pour fustiger les pratiques culturelles de notre bas pays. Il disait notamment: "S'inspirer d'un ouvrage confine au plagiat. Deux sources d'inspiration et l'on peut parler d'une synthése. Plus de trois influences et l'auteur peut se croire créateur".

Nos amis de "Beauty's confusion" ne m'accompagnaient sûrement pas dans mon odyssée sorbonnarde: 1. parce qu'ils sont américains (Floride plus exactement), 2. parce que le groupe - duo composé de Jenna et Moxx - a été créé en 2002. Mais ils ont sans doute eu connaissance de la maxime, version yankee. Sur la pochette de leur premier album, il citent (et assument) plus de 150 (sic!) influences que l'on peut regrouper en 3 ensembles : 1. le trip-hop de Bristol (beaucoup moins de soleil qu'en Floride), 2. la new-wave et son descendant cold-wave (Cure en tête), 3. la pop anglaise de Radiohead et Coldplay.

Le goût est sûr. On ignorait d'ailleurs que tous ces groupes - de Notwist à Crustation, de Broadcast à Bang Gang - avaient franchi avec tant de facilité l'Atlantique... Mais le sortilége provocateur de mon professeur d'histoire économique ne fonctionne pas. Ecrasé par l'influence des grands anciens, "Breath in" se transforme vite en jeu de société pour bobos ennuyés. C'est à qui reconnaitra le plus vite le groupe qui, parmi les 150 revendiqués par "Beauty's Confusion", a inspiré les 14 morceaux de l'album. L'album a donc la tête et la voix de Portishead, le corps de basses et de claviers de la new-wave et s'échine à retrouver la grace poppy de Lush et Crustation.

Au final, 14 titres pas désagréables à l'oreille, vite entendus, aussi vite oubliés et deux jolies pépites ("The wrong way" et "Stain") qui ne suffisent pas à faire croire que le groupe pourra un jour produire une musique originale.

Pierre

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