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Sans avoir la volonté de révolutionner la musique comme a pu le faire Fosbury en discipline olympique, les Tahiti 80 sont de retour ! Incarnés majoritairement par Xavier Boyer (chanteur, compositeur, penseur), les 4 potes de Normandie sont désormais plus connus au Japon qu'en France, grâce au succès de leurs 2 premiers albums, très codés musicalement et graphiquement pour plaire à cette face du monde.

La tendance se confirme ici sur les traces encore chaudes de Phoenix, avec une pochette étrange et un son encore plus fin et lissé en partie grâce à Neal H. Pogue - complice de Outkast - et Serban Ghenea, ingénieur son des N.E.R.D., Janet Jackson et Britney Spears.

14 titres joyeux et optimistes, à l'image de "Changes', single atteignant les limites de perfection technique en termes d'enregistrement, mixage et post-prod, tout comme le "Everything is Everything' des autres français suscités... Si le nombre d'instruments (et notamment de sources de percussion et cordes) est difficile à évaluer, la constante repose sur la voix pop-naïve de Xavier, tout à fait adaptée au karaoké pratiqué au Japon (rappelez-vous Lost In Translation...).

Mais pourquoi Fosbury peine à émouvoir malgré tous ces efforts déployés ? Peut-être parce que la maîtrise de la technique ne fait pas tout ? parce que les tactiques mélodiques ne touchent pas tout le monde pareil ? ou finalement, serait-ce cette absence de fébrilité, d'hésitation, d'accident, de risque, qui peut rendre un disque trop distant de son auditoire ?

A vous de voir si vous vous sentez prêt à faire le saut...

Dude

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