> Chroniques > electro-jazz > Rainstick Orchestra > The Floating Glass Key in the Sky

A première vue, on a l'impression que "The Floating Glass Key In The Sky' est né de la même imagination enfumée que celle de Michel Gondry... Les univers sont à la fois réels et abstraits, les sons sont légers et précis ; le rythme funk et jazz se mêle à des vapeurs organiques, suspendant la mesure... Pas étonnant que Baku Tsunoda et Naomichi Tanaka soient des somnambules musiciens : tout dans leur jeu tend à une subtilité antagoniste, où le glacial caresse le brûlant... "Waltz for a Little Bird" en est d'ailleurs un excellent exemple : avec ce xylophone sur une rythmique jazz, les racines de Maceo Parker, Weather Report ou Morricone (sur "Closed Circuit") sont bien présentes...

L'ensemble de ce premier album de Rainstick Orchestra est de très bonne facture, mais l'originalité visée par le groupe peine à se faire comprendre au fil des pistes : les influences assez technoïdes des 2 DJ se mêlent à un jeu qui décolle toujours de manière lente et progressive... On sent là un beau premier opus, celui d'un exercice de style, d'un manifeste pour un avenir meilleur. Calme, japonisant, digital, mais pas retournant.

Dude

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