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10US$, c'est le prix qu'il vous faudra débourser pour pouvoir jouir de cette petite perle de jeu vidéo qu'est Machinarium, et de sa bande son, tout aussi sublime.

Machinarium c'est l'histoire d'un petit robot mimi-choupi tout plein, rongé par la rouille, les problèmes mécaniques, émotionnels et linguistiques. Le pauvre, sa copine s'est faite enlevée. Fort de ses capacités hors normes (grandir, rapetisser), notre petit robot s'en va à la recherche de sa dulcinée. Sur le chemin vous rencontrerez tout plein de grands personnages : des gangsters (The Black Cap Brotherhood Theme), de méchants policiers, un barman, un joueur de puissance 4 (puissance 10 !), des animaux enragés, un savant fou et bien d'autres encore. De la tension, de la romance, de l'intrigue, un programme bien complet qui saura vous aider à passer un bon moment sur votre ordinateur.

Certains seront rebutés par le style point-and-click du jeu. Heureusement, grâce à une bande son magistralement orchestrée par Tomas Dvorak, vous passerez bien vite au-delà de ce petit point.

Pour ce qui est de la musique, Machinarium donne en plein dans le downtempo-instrumental-minimaliste (The Mezzanine), parfois donnant dans le dubstep (Pipe Wrenc Dubstep) ou dans la musique 8-bits (Game In The Brain, Gameboy Tune). Pour les sonorités et l'ambiance, une fois encore, réussite sur les deux plans. Tomas Dvorak utilise très peu d'instruments réels. Il préfère au contraire utiliser des sons mécaniques qui font tantôt penser à des ressorts, à des écrous, des élévateurs, tantôt font penser à des mers remplies de déchets nucléaires (The Sea) ou des déserts pouvant rappeler les ambiances de divers films ou livres post-apocalyptiques (The Bottom). Le tout pour une ambiance sombre (The Prison), parfois stressante (Defusing The Bomb, Clockwise Operetta), souvent triste (By The Wall, The Glasshouse With Butterfly).

Et pour ceux qui se diraient, à tort, mais le jeu est trop court pour pouvoir profiter de cette bande son, n'ayez crainte. Prenez un livre (de science fiction de préférence), et zou, dans le fauteuil avec Machinarium en fond sonore. Malgré une ambiance assez terne, cet album vous apportera la vraie détente (mention spéciale pour les titres Mr. handagote et The End).

Alphy

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